Fr. 1996. Comédie de moeurs de Lucas Belvaux avec Jean-Pierre Léaud, Ornella Muti, Antoine Chappey. Afin de récupérer sa femme, un cocu fait semblant de sympathiser avec son rival qui ne connaît pas sa véritable identité. Vaudeville tournant autour du sempiternel triangle amoureux. Écriture peu rigoureuse. Mise en scène ordinaire. Interprétation inégale.
Afin de récupérer sa femme, un cocu fait semblant de sympathiser avec son rival qui ne connaît pas sa véritable identité. Vaudeville tournant autour du sempiternel triangle amoureux. Écriture peu rigoureuse. Mise en scène ordinaire. Interprétation inégale.
Tournée avec peu de moyens matériels, cette comédie n'a pas bénéficié de plus d'inspiration qu'il ne le faut de la part de son auteur. Le triangle amoureux s'avère déjà un lieu commun on ne peut plus rabâché, surtout dans le cinéma français. Si de plus, la mise en scène manque de punch et l'écriture de rigueur en ne faisant pas toujours aboutir les bonnes idées, on ne peut que déplorer la faiblesse des ressorts dramatiques de cette petite production avare de légèreté et surtout d'émotion. Pourtant, dans des mains plus expertes, la situation vaudevillesque dans laquelle s'est empêtré le cocu de service, sans se révéler très originale, aurait pu donner lieu à une réjouissante satire bourrée de quiproquos. Toujours en décalage par rapport à la réalité, Jean-Pierre Léaud trimbale, de film en film, son personnage de névrosé au regard un peu allumé et au débit frénétique. Cela occasionne des moments amusants, mais il est difficile de croire au couple qu'il forme avec une Ornella Muti dont le jeu fade reste très en deçà de ses performances habituelles.
Texte : Christian Depoorter