Can. 1996. Drame de Bashar Shbib avec Alexandra Woodward, Robin Wilcock, Diane Carlson. Un travesti auteur de dramatiques pour la radio récite devant son assistant homophobe sa dernière création. Cinquième volet de la série "The Senses". Sens de l'ouïe prétexte à un exercice de style prévisible et plutôt artificiel. Mise en scène rigide. Interprétation distante.
Un travesti auteur de dramatiques pour la radio récite devant son assistant homophobe sa dernière création. Cinquième volet de la série "The Senses". Sens de l'ouïe prétexte à un exercice de style prévisible et plutôt artificiel. Mise en scène rigide. Interprétation distante.
Cinquième volet de la série The Senses constituée de cinq longs métrages s'inspirant des cinq sens, Panic utilise le sens de l'ouïe comme prétexte à une histoire prévisible de rapprochement entre deux individus que tout apparemment sépare. Destiné selon l'auteur à la communauté gaie et lesbienne, le film tente bien d'adopter un ton personnel et sincère, mais ne parvient cependant pas à se départir de cette approche artificielle et distante commune à nombre de réalisations de Shbib. Il en résulte un exercice de style vaguement branché et intellectuel au contenu tout compte fait assez creux. De film en film, Shbib ne parvient malheureusement pas à renouveler ni à approfondir sa réflexion sur les moeurs contemporaines et laisse le spectateur plus souvent qu'à son tour sur une impression de déjà-vu et d'inachevé. De facture approximative, sa mise en scène sent trop l'improvisation et les petits budgets dont il dispose ne justifient pas toutes les rigidités de l'ensemble. De plus, bien que semblant un choix délibéré, la froideur de l'interprétation n'aide pas à l'adhésion du public.
Texte : Christian Depoorter