Can. 1996. Drame psychologique de David Wellington avec William Hutt, Martha Henry, Tom McCamus. Une famille évoque souvenirs et rancoeurs au cours d'une chaude journée d'été. Transposition d'une pièce d'Eugene O'Neill. Mise en scène élégante. Huis clos parfois trop théâtral. Interprètes remarquables.
Une famille évoque souvenirs et rancoeurs au cours d'une chaude journée d'été. Transposition d'une pièce d'Eugene O'Neill. Mise en scène élégante. Huis clos parfois trop théâtral. Interprètes remarquables.
Cette deuxième version pour le grand écran de la pièce autobiographique d'Eugene O'Neill (après celle de Sidney Lumet en 1962) repose sur l'excellente performance de la distribution qui l'avait montée sur scène en 1994. Tel quel, ce discours sur la force magnétique d'une famille où chacun est un poids pour l'autre s'avère suffisamment puissant. En fait, Wellington n'a rien adapté; tout au plus a-t-il transposé le texte livré tel quel, sans réécriture. Le huis clos paraît ainsi plus théâtral qu'il ne le devrait. Sa caméra aux mouvements fluides crée cependant des cadres et des effets de profondeur surprenants, qui enserrent l'action comme un étau. Malgré cela, le réalisateur n'a pas toujours pris suffisamment de recul pour faire de ce texte dense un objet cinématographique entier. Un pas que les acteurs, au jeu tout de retenue et de force intérieure, ont pourtant franchi sous sa direction impeccable.
Texte : Martin Bilodeau