É.-U. 1996. Drame psychologique de Robert Altman avec Jennifer Jason Leigh, Miranda Richardson, Harry Belafonte. Une femme kidnappe l'épouse d'un gouverneur pour faire libérer son mari aux prises avec la pègre. Portrait décousu d'une époque et d'un milieu interlope. Ensemble bercé par le jazz. Illustration en hommage au film noir. Interprètes laissés un peu à eux-mêmes.
Une femme kidnappe l'épouse d'un gouverneur pour faire libérer son mari aux prises avec la pègre. Portrait décousu d'une époque et d'un milieu interlope. Ensemble bercé par le jazz. Illustration en hommage au film noir. Interprètes laissés un peu à eux-mêmes.
Après la musique country, le monde du cinéma et celui de la mode, c'est sur le monde interlope à l'époque de la Dépression que le réalisateur Robert Altman a cette fois-ci tourné sa lentille macroscopique. Il situe l'action de son film dans une ville intouchée par la crise, ravagée par le gangsterisme et bercée par le jazz. Or l'ensemble paraît décousu parce qu'Altman n'intègre jamais la musique ou les musiciens aux trois récits qu'il conduit parallèlement. Le jazz n'a donc aucun rapport ni impact sur les événements qui se déroulent; il compose simplement un décor et assure les transitions d'une scène à l'autre. Par ses abondantes scènes de nuit, ses pavés humides et ses éclairages tamisés, KANSAS CITY rappelle cependant les plus belles heures du film de gangster. Des acteurs au talent indéniable souffrent ici d'une direction un peu approximative.
Texte : Martin Bilodeau