É.-U. 1996. Comédie sentimentale de Christopher Scott Cherot avec Chenoa Maxwell, Hill Harper. Invité à passer le nouvel an dans la famille d'une amie aisée, un écrivain fauché fait tourner la tête de toutes les femmes présentes. Scénario fort mince bâti sur un schéma classique. Réalisation modeste. Une certaine verve dans l'interprétation.
Invité à passer le nouvel an dans la famille d'une amie aisée, un écrivain fauché fait tourner la tête de toutes les femmes présentes. Scénario fort mince bâti sur un schéma classique. Réalisation modeste. Une certaine verve dans l'interprétation.
Premier essai d'un jeune cinéaste qui a tenté de s'éloigner du format sirupeux et stéréotypé des comédies hollywoodiennes, ce film jette un regard amusé et légèrement satirique sur les liaisons sentimentales d'un groupe de jeunes Noirs de la classe moyenne. Toutefois, sans trop d'originalité, le script est bâti sur le schéma classique de l'antagonisme entre deux êtres aux caractères différents qui sont voués à s'aimer. Si certaines situations s'apparentent à du Woody Allen à la mode afro-américaine, le verbiage constant et apparemment futile fait irrémédiablement songer à du Éric Rohmer new-yorkais. Ces points de comparaison ne sont cependant valables qu'en ce qui concerne la forme. Pour le fond, l'art du réalisateur se situe encore loin derrière ces "maîtres", son propos restant obstinément trop superficiel. Ainsi, à l'image des quelques commentaires adressés à la caméra, le point de vue de l'auteur démontre toutes les limites de son approche socio-psychologique. Modeste comme le reste, l'interprétation fait néanmoins preuve à l'occasion d'une certaine verve.
Texte : Christian Depoorter