Can. 1996. Comédie de Bruce McDonald avec Hugh Dillon, Callum Keith Rennie, John Pyper-Ferguson. Séparé depuis des années, un groupe punk se réunit à l'occasion d'un concert bénéfice. Scénario à la fois réaliste et satirique. Réalisation électrisante. Style éclectique. Prise de son inégale. Interprétation convaincue.
Séparé depuis des années, un groupe punk se réunit à l'occasion d'un concert bénéfice. Scénario à la fois réaliste et satirique. Réalisation électrisante. Style éclectique. Prise de son inégale. Interprétation convaincue.
Un peu à la manière de THIS IS SPINAL TAP, HARD CORE LOGO relate la réunion fictive d'un groupe musical punk qui n'a jamais vraiment existé. Pour cerner le sujet, le scénario préconise l'approche du faux documentaire avec une influence certaine du road movie. Un mélange heureux qui sert bien le propos du cinéaste, à mi-chemin entre la satire et la description réaliste d'un milieu méconnu. L'enfilade de concerts, d'entrevues et de déplacements géographiques pourrait s'avérer fastidieuse, si ce n'était de l'électrisante réalisation de Bruce McDonald. On y observe une incroyable variété de styles, allant de l'hyper-réalisme du noir et blanc granuleux à l'expressionnisme survolté du vidéo-clip, en passant par la spontanéité des faux raccords volontaires et des adresses directes à la caméra. Cette forme brute fait miroiter adéquatement la philosophie punk. Malgré une prise sonore par moments déficiente, la panoplie de chansons s'insère intelligemment dans la trame narrative en la complétant subtilement. Des interprètes peu connus jouent avec beaucoup de conviction.
Texte : Alain Dubeau