It. 1996. Drame de moeurs de Ferzan Ozpetek avec Alessandro Gassman, Francesca d'Aloja, Halil Ergün. Ayant hérité d'un bain turc délabré à Istanbul, un architecte italien envoûté par les gens et les lieux décide de retaper l'immeuble. Réflexion sur les choix intérieurs. Tableau de moeurs fort sympathique. Réalisation discrète. Distribution mixte à la fois contrastée et harmonieuse.
Ayant hérité d'un bain turc délabré à Istanbul, un architecte italien envoûté par les gens et les lieux décide de retaper l'immeuble. Réflexion sur les choix intérieurs. Tableau de moeurs fort sympathique. Réalisation discrète. Distribution mixte à la fois contrastée et harmonieuse.
Ce premier film d'un réalisateur italo-turc réussit à faire revivre un certain cinéma italien centré sur la famille. Avec cette particularité, toutefois, que la famille ici décrite est turque. Or, à ce tableau de moeurs fort sympathique s'ajoute une réflexion sur les choix intérieurs qui s'opèrent chez un jeune homme qui, influencé par sa lecture des lettres passionnées de sa défunte tante à sa mère et secoué par un évident choc culturel, remet en question son mode de vie, y compris son orientation sexuelle. Le tout embrasé d'images lumineuses et très soignées, notamment des rues d'Istanbul, à mille lieues des clichés touristiques habituels, qui contribuent à créer un climat plutôt sensuel. Cependant, le réalisateur ne parvient pas tout à fait à transmettre au spectateur l'envoûtement qu'exercent sur les protagonistes cette métropole et cette culture au confluent de deux mondes. Au milieu d'une distribution mixte à la fois contrastée et harmonieuse, Alessandro Gassman (le fils de Vittorio) se fait néanmoins voler la vedette par Francesca d'Aloja dans la dernière partie du film.
Texte : Jean Beaulieu