É.-U. 1996. Comédie de Steven Soderbergh avec Spalding Gray. Angoissé à l'idée d'avoir à se soumettre à une opération à risque, un homme envisage des thérapies alternatives pour régler ses troubles de vision. Adaptation du monologue de S. Gray et R. Shafransky. Mise en scène sobre valorisant le texte. Conception visuelle intéressante. Performance correcte de S. Gray.
Angoissé à l'idée d'avoir à se soumettre à une opération à risque, un homme envisage des thérapies alternatives pour régler ses troubles de vision. Adaptation du monologue de S. Gray et R. Shafransky. Mise en scène sobre valorisant le texte. Conception visuelle intéressante. Performance correcte de S. Gray.
Le nouveau film du réalisateur de SEX, LIES AND VIDEOTAPE est un produit hybride se situant au carrefour de la comédie, du documentaire et de la performance théâtrale filmée. Ce flottement stylistique est sans doute à l'origine d'une certaine impression d'inachevé qui émane du film. Cependant, comparé aux deux autres monologues de Gray tournés pour le cinéma (SWIMMING TO CAMBODIA et MONSTER IN A BOX), celui-ci possède une finition plus photogénique. On se demande pourtant ce qui a bien pu pousser Soderbergh à s'intéresser à un sujet aussi peu cinématographique. Certes, le réalisateur dynamise son film, entièrement axé sur le monologue, en le ponctuant d'effets visuels (ombres chinoises, contre-jours, etc.) et de témoignages de victimes d'accidents oculaires. Ces éléments demeurent purement décoratifs et apportent peu au texte lui-même. Heureusement, Gray offre une performance convenable, même s'il ne semble pas toujours très à l'aise dans ce contexte qui le coince entre la liberté de la scène et la rigidité du cadre et du rythme cinématographiques.
Texte : Carlo Mandolini