Aust. 1996. Drame de moeurs de Clara Law avec Annette Shun Wah, Annie Yip, Anthony Wong. En 1997, un vieux couple de Hong-Kong et ses deux fils adolescents rejoignent, non sans heurts, la deuxième fille de la famille installée en Australie. Peinture de moeurs touchante. Construction narrative ingénieuse mais parfois confuse. Réalisation alerte. Photographie inspirée. Interprétation convaincante.
En 1997, un vieux couple de Hong-Kong et ses deux fils adolescents rejoignent, non sans heurts, la deuxième fille de la famille installée en Australie. Peinture de moeurs touchante. Construction narrative ingénieuse mais parfois confuse. Réalisation alerte. Photographie inspirée. Interprétation convaincante.
Réfléchissant sur son expérience personnelle d'exils multiples, la réalisatrice Clara Law a accouché de cette touchante peinture de moeurs sur le thème de la filiation familiale. Malgré l'éparpillement géographique (et émotif) de ses membres, la famille Chan parvient à retrouver un équilibre, à mi-chemin entre les traditions orientales et l'ouverture à une nouvelle culture. Le scénario de Law et Fong tire sa structure en chapitres des maisons habitées par les Chan de par le monde. Parfois confuse, cette construction narrative n'en demeure pas moins ingénieuse, en plus d'amener un beau crescendo d'émotions, certains moments s'avérant même déchirants. Law n'omet toutefois pas l'humour, rendu omniprésent grâce à une réalisation alerte illustrant une série de saynètes pimpantes. Bien inspirée, la photographie va de l'écorchement solaire australien à la grisaille allemande, en passant par la sensualité urbaine de Hong-Kong. Les comédiens jouent tous avec conviction la douleur du déracinement.
Texte : Alain Dubeau