L’AVIS DE MEDIAFILM

Depuis Bob and Carol and Ted and Alice, le cinéma de Paul Mazursky, inégal quoique personnel, est placé à l'enseigne des rapports matrimoniaux. C'est le cas de ce Faithful transposé de la scène à l'écran par le scénariste-comédien Chazz Palminteri. Peut-être est-ce parce qu'il n'est pas lui-même l'auteur du scénario, il reste que Mazursky ne fait qu'effleurer son sujet, le diluant par des scènes extérieures et des flash-backs qui nuisent à ce huis clos tragi-comique. Il existe cependant une adéquation entre la mise en scène très stylisée et la somptueuse résidence, principal théâtre de l'action auquel la caméra fluide cherche à restituer toute la grandeur aseptisée. Cher, à cause de ses traits de caractère, paraît peu crédible en épouse désemparée par un manque d'amour. Palminteri et O'Neal sont néanmoins pour leur part convaincants.

Texte : Martin Bilodeau