Can. 1996. Drame psychologique de Lynne Stopkewich avec Molly Parker, Peter Outerbridge, Jay Brazeau. Une jeune employée de salon funéraire qui s'adonne à des actes de nécrophilie s'éprend d'un étudiant en médecine. Vision mystique d'une pratique sexuelle morbide. Approche froide et plutôt prétentieuse. Psychologie superficielle. Interprétation assez convaincue.
Une jeune employée de salon funéraire qui s'adonne à des actes de nécrophilie s'éprend d'un étudiant en médecine. Vision mystique d'une pratique sexuelle morbide. Approche froide et plutôt prétentieuse. Psychologie superficielle. Interprétation assez convaincue.
Le thème de la nécrophilie est rarement traité au cinéma en dehors de quelques films d'horreur où la recherche d'effets accrocheurs l'emporte généralement sur la profondeur psychologique. C'est donc avec une certaine curiosité qu'on aborde cette oeuvre d'une jeune cinéaste de Vancouver qui traite de ce sujet avec un prétendu sérieux. Cependant, le résultat ne satisfait pas vraiment. Le film décrit la nécrophilie comme une sorte d'expérience mystique qui permettrait à l'héroïne de communier spirituellement avec les morts. Le scénario ne développe malheureusement pas cette vision métaphysique que le spectateur doit accepter telle quelle, comme un fait accompli. Superficiel au niveau purement psychologique, le film ressemble à un exercice «nouvel âge» plutôt prétentieux sur une pratique sexuelle morbide. D'une froideur cadavérique, la réalisation ne démontre pas beaucoup de personnalité. L'interprétation ne manque néanmoins pas de conviction.
Texte : Martin Girard