Fr. 1996. Comédie de moeurs de Pascal Bonitzer avec Jackie Berroyer, Valeria Bruni Tedeschi, Natacha Régnier. Un professeur de 50 ans entretient des relations sentimentales difficiles avec des étudiantes. Réflexions sérieuses sur la vie malgré le ton de comédie. Accent mis sur les dialogues au détriment de l'action. Mise en scène sobre. Interprétation convaincante de J. Berroyer.
Un professeur de 50 ans entretient des relations sentimentales difficiles avec des étudiantes. Réflexions sérieuses sur la vie malgré le ton de comédie. Accent mis sur les dialogues au détriment de l'action. Mise en scène sobre. Interprétation convaincante de J. Berroyer.
On a déjà dit de Pascal Bonitzer qu'il était «le scénariste le plus sinistre de Paris». Maintenant qu'il est derrière la caméra, le collaborateur de Jacques Rivette et André Téchiné n'a pas modifié son style pour autant. L'ambiance de son premier film est en effet assez grave, voire parfois oppressante, malgré le ton qui se veut à l'occasion humoristique. Ici, les doutes de l'homme sont explorés sous tous leurs angles (existentiels, sentimentaux, etc.). Le dialogue, vecteur principal de ce questionnement philosophique, est omniprésent, touffu et souvent brillant. Cependant, certains reprocheront peut-être à Bonitzer de se confiner dans un trop grand intellectualisme qui fait trop souvent passer l'action au second plan. Il est vrai que le sujet impose une approche très sobre et un peu statique. Néanmoins, très à l'aise dans les traits du professeur tourmenté, l'acteur Jackie Berroyer rend avec subtilité les contradictions du personnage.
Texte : Carlo Mandolini