G.-B. 1996. Drame social de Mark Herman avec Pete Postlethwaite, Tara Fitzgerald, Ewan McGregor. Alors qu'ils vont perdre leur emploi, des mineurs continuent tant bien que mal à faire vivre la fanfare de leur ville. Charge corrosive contre le néolibéralisme. Remarquable ton d'authenticité. Mise en scène assurée. Interprétation fort crédible.
Alors qu'ils vont perdre leur emploi, des mineurs continuent tant bien que mal à faire vivre la fanfare de leur ville. Charge corrosive contre le néolibéralisme. Remarquable ton d'authenticité. Mise en scène assurée. Interprétation fort crédible.
Fidèle à un cinéma naturaliste britannique souvent axé sur les problèmes sociaux de notre époque et sur leurs conséquences psychologiques auprès de la population, BRASSED OFF est sans conteste l'oeuvre d'un progressiste militant et intègre. Aussi anachronique que les mines de charbon, la fanfare sert ici d'allégorie à un constat social des plus implacables. Et si le réalisateur n'a pas évité l'écueil d'une conclusion optimiste et touchante, ce n'est que pour mieux fustiger l'Angleterre de madame Thatcher. D'aucuns n'apprécieront sans doute pas cette charge corrosive contre le néolibéralisme, mais il faut reconnaître à l'auteur l'honnêteté et la franchise de ses positions. L'extrême authenticité de l'atmosphère de crise économique décrite se révèle absolument remarquable. Seules, certaines réactions mélodramatiques suscitées par la jeune musicienne dans la deuxième partie du film peuvent sembler un peu forcées du point de vue scénaristique. Heureusement, une mise en scène assurée et une distribution en tous points crédible atténuent largement cette impression.
Texte : Christian Depoorter