Fr. 1995. Drame de moeurs de Jean-Michel Carré avec Denis Lavant, Dominique Froh, Vanessa Guedj. Forcé à séjourner dans un centre de rééducation pour autistes, un jeune délinquant s'acclimate difficilement à son groupe. Approche sympathique, mêlant documentaire et fiction. Construction lâche. Quelques scènes émouvantes. Trop grande différence de registre entre comédiens et non-professionnels.
Forcé à séjourner dans un centre de rééducation pour autistes, un jeune délinquant s'acclimate difficilement à son groupe. Approche sympathique, mêlant documentaire et fiction. Construction lâche. Quelques scènes émouvantes. Trop grande différence de registre entre comédiens et non-professionnels.
Le Coral est un établissement situé en Camargue qui fut l'un des symboles de l'anti-psychiatrie dans les années 70. Le documentariste Jean-Michel Carré a vu les possibilités qu'il pouvait tirer d'un tel sujet pour son premier film de fiction. Cette entreprise louable et sympathique représentait un défi de taille que le réalisateur, tout en faisant un compromis entre le réel et le fictif, n'a pas su relever complètement, malgré quelques scènes émouvantes et un montage serré. Le récit souffre d'une construction trop lâche, surtout vers la fin, où se bousculent les événements et où triomphent les bons sentiments. De plus, la présence d'acteurs professionnels côtoyant de véritables pensionnaires et employés du Coral jouant leurs propres rôles crée une trop grande différence de registre dans l'interprétation. Denis Lavant excelle à nouveau dans un rôle d'écorché vif.
Texte : Jean Beaulieu