É.-U. 1995. Comédie sentimentale de Rob Reiner avec Michael Douglas, Annette Bening, Martin Sheen. Le président des États-Unis a maille à partir avec ses adversaires politiques, lorsqu'il s'engage dans une liaison amoureuse avec une jeune célibataire. Conte de fées à l'américaine. Fantaisie politique édifiante et fort naïve. Mise en scène luxueuse. Interprétation correcte.
Le président des États-Unis a maille à partir avec ses adversaires politiques, lorsqu'il s'engage dans une liaison amoureuse avec une jeune célibataire. Conte de fées à l'américaine. Fantaisie politique édifiante et fort naïve. Mise en scène luxueuse. Interprétation correcte.
Dans une scène de THE AMERICAN PRESIDENT , un personnage fait référence à l'oeuvre de Frank Capra. Cet hommage ne surprend pas, puisque Reiner et son scénariste ont justement concocté une apologie des valeurs américaines à la manière du Capra des années 30 et 40. L'ennui, c'est que tout le monde sépare l'Amérique encore innocente de cette époque et celle d'aujourd'hui. Or, THE AMERICAN PRESIDENT semble se dérouler dans un pays enchanté, gouverné par une sorte de prince charmant incorruptible et idéaliste. Cette fantaisie politique édifiante et naïve a beau s'inscrire dans une vision libérale de la pratique du pouvoir, elle n'en demeure pas moins hypocrite, ou à tout le moins inconsciente. Ce Cendrillon à l'américaine devrait pourtant satisfaire les spectateurs friands de romantisme, même si le scénario sent la formule. La mise en scène est luxueuse et les interprètes jouent habilement de leurs charmes.
Texte : Martin Girard