Can. 1995. Drame psychologique de Anna Benson Gyles avec Miranda Richardson, Brenda Fricker, Michael Ontkean. Une romancière choisit comme sujet la vie d'une poétesse morte tragiquement. Intrigue tirée du roman de Carol Shields. Idée centrale forte. Figures secondaires et sous-thèmes mal imbriqués. Mise en scène sobre. Jeu senti de B. Fricker.
Une romancière choisit comme sujet la vie d'une poétesse morte tragiquement. Intrigue tirée du roman de Carol Shields. Idée centrale forte. Figures secondaires et sous-thèmes mal imbriqués. Mise en scène sobre. Jeu senti de B. Fricker.
L'intrigue centrale de cette adaptation du roman de Carol Shields ne manque pas de puissance et d'intérêt, d'autant plus qu'elle est abordée de l'intérieur, à travers des considérations éthiques et spirituelles. Les deux héroïnes sont par contre entourées de figures monolithiques, véritables véhicules pour des sous-thèmes qui s'imbriquent avec difficulté dans le récit. Un récit, par ailleurs, sobrement filmé et baigné d'une lumière crépusculaire qui évoque le conflit entre la nuit et le jour, entre le mythe et la vérité, qu'illustre aussi les deux femmes d'âge mûr et de milieux différents, néanmoins complices grâce à leur respect de l'intimité des morts. Brenda Frickler livre un jeu sobre et senti, devant une Miranda Richardson dont le personnage, dessiné à gros traits, lui fait souvent manquer d'émotion.
Texte : Martin Bilodeau