É.-U. 1995. Drame social de Nigel Finch avec Guillermo Diaz, Frederick Weller, Brendan Corbalis. Un travesti raconte les tribulations amoureuses qu'il a vécues en 1969, peu avant l'émeute historique du Stonewall, un bar "gay" de New York. Scénario intimiste mais anecdotique. Mise en contexte insatisfaisante et peu crédible. Reconstitution visuelle réussie. Rythme hésitant. Jeu intense de G. Diaz et F. Weller.
Un travesti raconte les tribulations amoureuses qu'il a vécues en 1969, peu avant l'émeute historique du Stonewall, un bar "gay" de New York. Scénario intimiste mais anecdotique. Mise en contexte insatisfaisante et peu crédible. Reconstitution visuelle réussie. Rythme hésitant. Jeu intense de G. Diaz et F. Weller.
Ce chant du cygne de Nigel Finch (le réalisateur est décédé du sida peu après la fin du tournage) aborde un événement marquant dans l'histoire des homosexuels: la fameuse émeute du Stonewall Inn, faisant suite à l'un des fréquents raids policiers. Le scénario au ton intimiste met en parallèle les changements survenus dans des vies individuelles, ceci afin d'illustrer une révolte qui a affecté toute une collectivité. Cette approche assez anecdotique n'est pas sans failles. Visuellement, le film s'en tire plutôt bien puisque l'époque est assez bien recréée. D'un point de vue strictement socio-politique cependant, STONEWALL ne parvient pas vraiment à capturer le climat de tension du moment, ce qui mine largement la crédibilité du projet. Dans le même ordre d'idées, les multiples numéros musicaux des travestis, bien qu'amusants et entraînants, ont tendance à supplanter la narration et à l'alourdir. Cette digression empêche un déploiement dramatique satisfaisant et confère au film un rythme hésitant entre la comédie et la saga. La plupart des interprètes s'avèrent adéquats.
Texte : Alain Dubeau