L’AVIS DE MEDIAFILM

Pauly Shore s'est créé une véritable marque de commerce en bâtissant ses récentes prestations selon un schéma immuable. Un hurluberlu est plongé un peu malgré lui dans un univers régi par certaines conventions rigides. Sa présence provoque évidemment du désordre, mais tout le monde finit par se décrisper devant la bonhomie et l'ingéniosité du héros. Ainsi, que ce soit chez les cultivateurs (SON-IN-LAW) ou à l'armée (IN THE ARMY NOW), le marginal bêta interprété par Shore trouble quelques habitudes pour la forme, question de rigoler gras, mais finit immanquablement par rentrer dans les rangs à la satisfaction de tous. Jury Duty suit docilement ce modèle sans apporter une quelconque variation. Comme la mise en scène ne se différencie pas d'un film à l'autre, il ne faut donc pas s'attendre à trouver un iota d'inspiration de ce côté-là. Restent les pitreries de Shore, lesquelles constituent la véritable raison d'être de cette entreprise. Autant dire bien peu de choses!

Texte : Christian Depoorter