Can. 1995. Drame de Danièle J. Suissa avec Sandrine Holt, Miles O'Keeffe, Tony Goldwyn. En 1607, une jeune Amérindienne s'éprend d'un colon britannique à qui elle a sauvé la vie. Bluette à l'eau de rose ridicule et naïve. Climat artificiel. Reconstitution d'époque d'une pauvreté affligeante. Interprétation médiocre. (sortie en salle: 27 juin 1995)
En 1607, une jeune Amérindienne s'éprend d'un colon britannique à qui elle a sauvé la vie. Bluette à l'eau de rose ridicule et naïve. Climat artificiel. Reconstitution d'époque d'une pauvreté affligeante. Interprétation médiocre. (sortie en salle: 27 juin 1995)
Alors même que les studios Disney s'apprêtent à lancer en grande pompe leur dessin animé basé sur la même légende, voici que sort en catimini une autre version, bien plus modeste mais avec personnages en chair et en os. Habituée des téléfilms, Danièle J. Suissa a traité cette histoire comme si elle sortait tout droit d'un épisode de la série SHADES OF LOVE. La réalisatrice semble avoir oublié que les bricolages qu'on se permet au petit écran ne pardonnent absolument pas au cinéma. Dès le départ, un climat d'extrême artificialité est instauré par la pauvreté affligeante de la reconstitution d'époque. Même en considérant l'ensemble comme un conte, il est impossible de donner quelque crédibilité que ce soit à cet amoncellement de poncifs. La structure dramatique suit le même tracé bancal, l'évocation superficielle de l'idylle prenant constamment le dessus sur une intrigue aussi ridicule que naïve. Il devient vite pénible de suivre cette bluette à l'eau de rose vécue par de véritables potiches. L'amateurisme des interprètes est d'autant plus flagrant que leur maladresse est filmée avec aussi peu d'inspiration.
Texte : Christian Depoorter