Les préoccupations des membres d'une famille qui se réunit à l'occasion de la Pâque. Ensemble pittoresque mais sentant le déjà vu. Récit très anecdotique. Réalisation simple. Acteurs sympathiques.
Les réunions de famille traitées sur le mode jovial dégagent toujours quelque chose d'éminemment sympathique, tout en laissant souvent un arrière-goût amer en raison de tous les secrets cachés ou les frustrations rentrées. En général, le ton affectueux de départ finit par faire place aux reproches, si pas au drame. Cette technique d'approche des réalisateurs s'avère depuis belle lurette des plus familières, c'est le cas de le dire, dans à peu près toutes les cinématographies du monde. Souvent la différence est à chercher dans la description des comportements typiques à chaque pays. Dans ce cas-ci, le pittoresque israélien s'étale avec force personnages attachants mais constamment à la limite de la caricature. La forte impression de déjà vu que produit l'ensemble n'est malheureusement pas compensée par les péripéties de l'histoire. Celles-ci se révèlent en effet très anecdotiques et sans retournements de situation propres à créer la moindre surprise; si bien que les acteurs rencontrent peu d'opportunité de démontrer entièrement leur talent.
Texte : Christian Depoorter