Esp. 1995. Comédie burlesque de Tricicle avec Tricicle, Jean Rochefort, Lydia Bosch. Divers incidents cocasses se produisent parmi le personnel et les clients d'un grand hôtel dirigé par trois frères écervelés. Film sans dialogue aux gags parfois étonnants. Style comique éclectique et imaginatif. Rythme effervescent. Décors bien utilisés. Interprétation enthousiaste.
Divers incidents cocasses se produisent parmi le personnel et les clients d'un grand hôtel dirigé par trois frères écervelés. Film sans dialogue aux gags parfois étonnants. Style comique éclectique et imaginatif. Rythme effervescent. Décors bien utilisés. Interprétation enthousiaste.
Des Marx Brothers à Mr. Bean, en passant par Chaplin, Tati, Mel Brooks et les frères Coen, on repère maintes influences dans ce cocktail assez savoureux de slapstick, d'humour absurde, de burlesque, de fantaisie débridée et de vaudeville rocambolesque. Se déroulant sans le moindre dialogue, l'ensemble fait la part belle à un comique purement visuel et très physique, comme au bon vieux temps du cinéma muet. Éclectique et plein d'imagination, le style comique des auteurs (trois humoristes se présentant sous le nom de leur groupe, Tricicle) étonne souvent plus qu'il ne fait vraiment rire, même si certains gags s'avèrent franchement désopilants. La première moitié du film est la plus inventive et la plus prodigue en gags insolites et originaux, tandis que la dernière cède plus volontiers aux conventions du vaudeville où triomphent les déguisements, les portes qui claquent et les courses folles à travers de longs corridors. Profitant à plein du décor baroque somptueux de l'hôtel, la mise en scène soutient habilement l'effervescence des situations. Les interprètes se prêtent au jeu avec un plaisir contagieux.
Texte : Martin Girard