Fr. 1995. Chronique de Claude Lelouch avec Jean-Paul Belmondo, Michel Boujenah, Alessandra Martines. Les tribulations d'un déménageur qui vient en aide à une famille juive durant l'Occupation. Fresque au scénario touffu et complexe inspiré librement du classique de Victor Hugo. Réalisation vigoureuse. Jeu assuré de J.-P. Belmondo.
Les tribulations d'un déménageur qui vient en aide à une famille juive durant l'Occupation. Fresque au scénario touffu et complexe inspiré librement du classique de Victor Hugo. Réalisation vigoureuse. Jeu assuré de J.-P. Belmondo.
Dans la veine de LA BELLE HISTOIRE, LES UNS ET LES AUTRES et TOUTE UNE VIE, LES MISÉRABLES se présente comme une fresque «lelouchienne» au scénario touffu et complexe, qui couvre une période de plus de cent ans. Cette adaptation très libre du classique de Victor Hugo transpose pour l'essentiel l'action dans le cadre de la Deuxième Guerre mondiale dans le but d'illustrer les inévitables bégaiements de l'Histoire. A cela se greffent des considérations autobiographiques et certains éléments thématiques récurrents dans l'oeuvre de Lelouch. Or, pour impressionnante qu'elle soit, cette démonstration apparaît par moments lourde et appuyée, tandis que les parallèles entre certains personnages du film et leur modèle romanesque laissent songeurs. Néanmoins, la réalisation possède la vigueur voulue, en dépit des tics habituels du metteur en scène. Jean-Paul Belmondo s'impose aisément dans le rôle principal.
Texte : Louis-Paul Rioux