É.-U. 1995. Drame social de Stephen Gyllenhaal avec Jessica Lange, Halle Berry, David Strathairn. Une ancienne droguée intente un procès afin de recouvrer la garde de son fils de trois ans qui a été adopté par une travailleuse sociale. Situations réellement dramatiques ravalées à une série de clichés mielleux. Réalisation impersonnelle. Interprétation honorable.
Une ancienne droguée intente un procès afin de recouvrer la garde de son fils de trois ans qui a été adopté par une travailleuse sociale. Situations réellement dramatiques ravalées à une série de clichés mielleux. Réalisation impersonnelle. Interprétation honorable.
Par sa nature, l'énoncé du sujet fait immanquablement penser à la flopée de téléfilms «basés sur des faits authentiques» dont les réseaux américains se sont faits une vraie spécialité depuis belle lurette. Il est vrai que tous les ingrédients du mélodrame larmoyant ont été réunis pour l'occasion. C'est ainsi que, constamment manipulé, le spectateur est appelé à s'apitoyer sur le sort de protagonistes dont la grandeur d'âme n'a d'égale que la détresse qui les assaille. Puisqu'en période politiquement correcte il est de bon ton d'arrondir les angles et de ne culpabiliser personne, il est intéressant de noter comment des situations réellement dramatiques ont été ravalées à une série de clichés mielleux. La façon avec laquelle la conclusion du film a été éludée constitue à ce titre un bel exemple de non-implication. D'une facture technique comparable à celles de ses homologues du petit écran, cette production ne se distingue pas non plus par son interprétation, celle-ci se révélant tout au plus honorable.
Texte : Christian Depoorter