Fr. 1995. Drame psychologique de Bernard Giraudeau avec Bernard Giraudeau, Richard Bohringer, France Zobda. Ayant tué en duel un ami du roi, un noble est exilé dans une petite colonie africaine. Approche minimaliste mais révélatrice. Personnages secondaires un peu négligés. Mise en scène attentive au climat. Rythme lent. Bonne composition de B. Giraudeau.
Ayant tué en duel un ami du roi, un noble est exilé dans une petite colonie africaine. Approche minimaliste mais révélatrice. Personnages secondaires un peu négligés. Mise en scène attentive au climat. Rythme lent. Bonne composition de B. Giraudeau.
Ce second long métrage du comédien Bernard Giraudeau reprend l'approche minimaliste qui caractérisait sa production précédente L'Autre. A travers cette étude sur l'exil et le temps ralenti, Giraudeau pose un regard révélateur sur la société française à l'aube de la Révolution. Une société qu'il dépeint par fines touches, sans toutefois donner corps à la fresque. Le héros se révèle à travers ses relations épistolaires avec sa maîtresse demeurée en France, bien que ne soient très peu évoqués les rapports tangibles qu'il établit avec ses compagnons d'exil que le récit laisse plutôt dans l'ombre. Par la léthargie volontaire de la mise en scène et la lumière diffuse de la photographie, le réalisateur parvient à rendre perceptible le trouble dans lequel se débat le personnage principal. Ce film difficilement pénétrable est littéralement porté par la délicate composition de Bernard Giraudeau.
Texte : Martin Bilodeau