É.-U. 1995. Chronique de Mario Van Peebles avec Kadeem Hardison, Bokeem Woodbine, Joe Don Baker. Un vétéran du Viêtnam se joint à un groupe de Noirs décidés à freiner la violence exercée à leur endroit par la police d'Oakland. Récit entremêlant vérité historique et fiction. Plaidoirie "anti-establishment" peu nuancée. Mise en scène souple. Interprétation excellente.
Un vétéran du Viêtnam se joint à un groupe de Noirs décidés à freiner la violence exercée à leur endroit par la police d'Oakland. Récit entremêlant vérité historique et fiction. Plaidoirie "anti-establishment" peu nuancée. Mise en scène souple. Interprétation excellente.
A partir d'événements qui ont marqué l'histoire récente des Etats-Unis, Melvin et Mario Van Peebles ont échafaudé un récit où s'entremêlent vérité historique et fiction. La mécanique bien huilée du film fonctionne en accord avec les lois du cinéma de divertissement; PANTHER est, en effet, un film militant qui emprunte, pour véhiculer son message partisan, le langage du cinéma commercial. Les auteurs y tiennent une véritable plaidoirie «anti-establishment». Si quelques hypothèses discutables sur les agissements du FBI sont présentées comme des vérités historiques et portent atteinte à la crédibilité du film, celles-ci ne nuisent aucunement à son efficacité dramatique. La mise en scène est impeccable, souple comme un documentaire dans sa mise en images et rigoureuse comme une fiction dans son montage. Les croisements entre la fiction et les films d'archives sont judicieusement amenés, ces derniers segments donnant crédibilité aux premiers. L'excellente interprétation des acteurs fait paraître vraisemblables des faits apparemment discutables.
Texte : Martin Bilodeau