L’AVIS DE MEDIAFILM

La célèbre légende des Chevaliers de la Table ronde fourmille de stéréotypes en tous genres. Bel exemple entre tous, le sempiternel triangle amoureux trouve dans ce récit épique un écho à la mesure d'un certain romantisme exotique. Inspiré par cet aspect des choses, le réalisateur n'a cependant pas voulu s'encombrer de fignolages psychologiques. C'est dire que la caractérisation de ses personnages est plutôt tranchée au couteau, ce qui laisse peu de place à la nuance. Seul l'étalage d'accessoires et de décors en toc semble convenir à ce que Zucker conçoit comme un spectacle de bruit et de fureur, par ailleurs moyennement mis en scène. Question bruit, aux nombreux cliquetis des armes ne répond que trop souvent une musique pompeuse et insistante. Quant à la fureur, elle est fort modérément exprimée par de bons interprètes dont les rôles ne sont pas toujours bien départis.

Texte : Christian Depoorter