Can. 1995. Drame psychologique de Jean Beaudry avec Pierre Curzi, Félix-Antoine Leroux, Louise Richer. À la suite d'une querelle avec sa compagne et d'une rencontre avec un étudiant suicidaire, un gardien de nuit s'interroge sur son existence. Réflexion sincère mais connue sur le thème de la condition masculine. Mise en scène appliquée. Interprétation inégale.
À la suite d'une querelle avec sa compagne et d'une rencontre avec un étudiant suicidaire, un gardien de nuit s'interroge sur son existence. Réflexion sincère mais connue sur le thème de la condition masculine. Mise en scène appliquée. Interprétation inégale.
Après deux "Contes pour tous", Jean Beaudry revient au cinéma d'auteur avec une oeuvre d'où émanent des préoccupations qui le hantent depuis JACQUES ET NOVEMBRE et LES MATINS INFIDÈLES. LE CRI DE LA NUIT s'avère un film personnel et sincère abordant la condition masculine, les difficultés du couple et la fragilité de l'existence. Malheureusement, Beaudry ne parvient pas à renouveler ni à approfondir sa réflexion sur ces éternelles questions et laisse le spectateur avec une impression de déjà-vu et d'inachevé. Globalement, le film n'est cependant pas inintéressant. Aussi, faut-il signaler l'attention portée au son et à l'image ainsi que la segmentation du récit en trois «actes» illustrant trois états psychologiques de l'homme (l'individualisme, la vie de couple, le rôle de père). L'interprétation de Pierre Curzi et Louise Richer est généralement à la hauteur. Par contre, le personnage de l'étudiant laisse à désirer, tant par le manque de profondeur de l'écriture que par l'interprétation approximative du jeune Leroux.
Texte : Carlo Mandolini