L'avis de Mediafilm

Premier long métrage des soeurs Dyer, LATE BLOOMERS propose un scénario gentil et attachant qui traite de la découverte de soi et de l'acceptation par les proches. Des thèmes qui sont abordés en douceur et de manière assez convaincante. On reprochera peut-être au récit certains développements dramatiques improbables (de borné et plat, le mari devient compréhensif et attentionné, de réfractaire et oppressif, l'entourage devient réceptif et encourageant), mais s'attarder à ces failles équivaudrait à bouder notre plaisir. Car le scénario comporte bon nombre de fines touches d'humour qui procurent une assez grande joie par moments (par exemple, la scène de réunion où le dialogue est filmé sous la table, transformant les pieds en protagonistes). D'autres passages étonnent par leur stylisation, comme les ralentis sensuels et poétiques des joutes de basketball entre les amantes nues. Cependant, le grand mérite de LATE BLOOMERS réside dans le jeu émouvant des deux actrices principales, qui parviennent à rendre palpable le trouble qui envahit leur personnage.

Alain Dubeau