É.-U. 1995. Drame de Barry Levinson avec Jason Patric, Robert De Niro, Kevin Bacon. En maison de correction, quatre jeunes subissent les sévices d'un garde sadique dont ils se vengeront des années plus tard. Traitement sensationnaliste d'un sujet douteux. Scénario accusant un peu trop son origine littéraire. Réalisation de métier. Distribution de classe.
En maison de correction, quatre jeunes subissent les sévices d'un garde sadique dont ils se vengeront des années plus tard. Traitement sensationnaliste d'un sujet douteux. Scénario accusant un peu trop son origine littéraire. Réalisation de métier. Distribution de classe.
Mettant de côté toute profondeur psychologique, Barry Levinson chausse de gros sabots pour raconter cette histoire de la manière la plus sensationnaliste possible. Le film est divisé en trois parties. La première est une chronique à saveur nostalgique sur le quotidien insouciant de quatre garçons observés sur fond de vie de quartier. C'est gentil, habilement mené et conventionnel. Vient ensuite l'épisode de la maison de correction qui vise les effets-chocs aux dépens de l'analyse psychologique. Le dernier tableau du film est un drame judiciaire qui fait l'apologie de l'auto-justice. Accusant lourdement son origine littéraire, le scénario est encombré d'une voix off explicative et demeure presque toujours à la surface des choses. Le film jouit cependant d'une distribution de classe, même si aucun interprète ne livre ici la performance de sa carrière. La réalisation témoigne d'un métier assuré.
Texte : Martin Girard