Le quotidien de quelques jeunes universitaires qui cherchent un sens à leur vie. Scénario décousu. Personnages schématiques. Mise en scène appliquée. Interprétation inégale.
Les productions indépendantes américaines abordant le désoeuvrement des jeunes scolarisés sont légion. Du lot, KICKING AND SCREAMING se distingue malheureusement par la faiblesse de son scénario, qui pourtant pourrait être apparenté spirituellement avec METROPOLITAN. Or, l'auteur s'intéresse uniquement à l'effet causé par ses dialogues à l'emporte-pièce, substituant à l'étude sociologique amorcée la comédie facile. Les personnages schématisés (le poète, le maladroit, le Don Juan et le sarcastique) sont trop dissemblables pour partager un désarroi commun. De plus, la mise en scène appliquée et neutre de Noah Baumbach, dont c'est le premier film, ne répare ces faiblesses ni n'abonde dans le sens du scénario décousu qu'elle illustre. Enfin, les interprètes, fort nombreux, rendent difficilement convaincants des personnages superficiels.
Texte : Martin Bilodeau