É.-U. 1995. Comédie de moeurs de Christopher Ashley avec Steven Weber, Patrick Stewart, Michael T. Weiss. Fatigué de vivre avec la peur du sida, un jeune homosexuel décide de mettre un terme à sa vie sexuelle. Adaptation d'une pièce de Paul Rudnick. Dialogues savoureux. Humour omniprésent. Mise en scène sans grande originalité. Jeu sympathique du protagoniste.
Fatigué de vivre avec la peur du sida, un jeune homosexuel décide de mettre un terme à sa vie sexuelle. Adaptation d'une pièce de Paul Rudnick. Dialogues savoureux. Humour omniprésent. Mise en scène sans grande originalité. Jeu sympathique du protagoniste.
Une grande sérénité se dégage de cette production. Sérénité qui pourrait être perçue comme une indécente dédramatisation du péril du sida. Or, ce film veut réunir plus que diviser, divertir plus qu'engendrer une réflexion. Les dialogues savoureux tiennent ici lieu de mise en scène; celle-ci, malhabile et sans grande originalité, étant tout entière vouée aux dialogues qui ne renient en aucune façon leur origine théâtrale. Même dans les passages les plus dramatiques, l'humour omniprésent tourne en dérision les stéréotypes les plus éculés sur les homosexuels. Toutefois, seul un public averti saura comprendre certaines scènes d'une ironie très subtile. Le film n'échappe néanmoins pas tout à fait au piège du racolage: en témoigne la présence au générique d'Olympia Dukakis et de Sigourney Weaver, que le réalisateur sous-exploite à des fins strictement commerciales. Steven Weber campe, quant à lui, un sympathique Jeffrey.
Texte : Martin Bilodeau