G.-B. 1995. Drame psychologique de Michael Winterbottom avec Robert Carlyle, Juliet Aubrey, James Nesbitt. À Bristol, le bonheur d'un jeune couple est mis à l'épreuve lorsque le garçon découvre qu'il souffre de sclérose en plaques. Film intimiste aux accents de vérité. Approche à la fois sensible et naturaliste. Rythme vif. Réalisation sobre. Interprétation solide et naturelle.
À Bristol, le bonheur d'un jeune couple est mis à l'épreuve lorsque le garçon découvre qu'il souffre de sclérose en plaques. Film intimiste aux accents de vérité. Approche à la fois sensible et naturaliste. Rythme vif. Réalisation sobre. Interprétation solide et naturelle.
Devenu l'une de ses spécialités, le cinéma britannique nous donne encore une fois à voir le portrait d'un milieu ouvrier et urbain, cette fois celui de Bristol. Rien ne distingue particulièrement ce film-ci des nombreux autres tournés dans la grisaille de diverses villes industrielles anglaises au cours des dernières années. Son sujet frôle même la mièvrerie du «téléfilm de la semaine» des réseaux américains. Toutefois, sans rejoindre l'âpreté des oeuvres des maîtres du genre (Ken Loach et Mike Leigh), ni aborder la veine comique de façon aussi débridée que dans THE FULL MONTY, ce petit film intimiste aux accents de vérité charme par son rythme vif et son approche à la fois sensible et naturaliste du problème évoqué. En effet, les personnages, loin d'être toujours présentés sous leur meilleur jour, ne se livrent à aucun acte héroïque. Si la réalisation apparaît pour le moins sobre, la grande force du film repose sur la prestation de ses principaux interprètes qui, sans jamais avoir l'air de jouer, offrent une performance solide.
Texte : Jean Beaulieu