É.-U. 1995. Comédie policière de Joel Coen avec William H. Macy, Frances McDormand, Steve Buscemi. Afin d'extorquer de l'argent à son beau-père, un vendeur d'automobiles engage deux voyous pour enlever sa propre femme. Peinture satirique mordante du Midwest américain. Mélange percutant d'humour, de violence et de compassion. Situations versant dans l'absurde. Interprétation savoureuse.
Afin d'extorquer de l'argent à son beau-père, un vendeur d'automobiles engage deux voyous pour enlever sa propre femme. Peinture satirique mordante du Midwest américain. Mélange percutant d'humour, de violence et de compassion. Situations versant dans l'absurde. Interprétation savoureuse.
De BLOOD SIMPLE à HUDSUCKER PROXY, les films des frères Coen présentent une vision insolite et originale de la société américaine. FARGO poursuit dans cette veine en offrant un point de vue satirique et mordant sur un soi-disant fait divers qui se serait déroulé en 1987 dans le Midwest américain. Eux-mêmes natifs de cette région, ils ont su dépeindre avec lucidité des personnages à saveur locale, d'origine scandinave, qui s'enlisent dans une situation si grotesque qu'elle en devient absurde et risible. Délaissant l'esbroufe visuelle qui le caractérise, Joel Coen adopte un style plus sobre mais toujours attentif au détail probant et révélateur. Ce film intelligent devient en quelque sorte un commentaire ironique et amusé sur la banalisation habituelle que les adaptations courantes réservent aux faits divers. Les interprètes s'investissent dans leurs rôles avec sensibilité.
Texte : André Caron
Par : Jason Plante, Gatineau
Et en passant, c'est pas le seul film des freres Coen qui a gagne a Cannes! Allez voir Barton Fink, qui est egal, sinon presque meilleur, que ce chef d'oeuvre. Ma critique pour Barton Fink est de...
J'attribue à ce film la Cote
Par : Jason Plante, Gatineau
Je dis que cette histoire est des plus vrais comme ca se peut pas! Je crois que ce bijou decrit mots pour mots, situations par situations, ce calvaire, arrive, pour le film, a Frago. McDormand insolente, juste et vraie (c'est ca le metier de flic, mon pote!), Macy dans un role plus complexe et psycho que Boogie Nights, et meme Buscemi, quand il s'ouvre la gueule, veut dire quelque chose, meme si c'est un assassin dans le film. Il a joue dans plusieurs films des freres Coen. Et la morale de l'histoire? Y en a pas un sapristi qui touche, ne fut-ce qu'un dollar, au magot. ET BANG!
J'attribue à ce film la Cote
Vincent Remy - Télérama
[FARGO va] dans une horreur croissante mais tranquille, ponctuée des gestes et des mots de tous les jours, d'un train-train de petites manies. (...) Ces personnages simples pris dans la glace d'une situation inextricable (...) finissent par dessiner une vraie tragédie, celle de la violence banale, donc fatale.
Janet Maslin - The New York Times
FARGO has been hauntingly photographed by Roger Deakins with great, expressive use of white-outs that sometimes make the characters appear to be moving through a dream. Roads disappear, swallowed up in a snowy void, making FARGO look eerily remote.
Jean-Michel Frodon - Le Monde
David Hunter - The Hollywood Reporter
(...) Joel Coen (...) finds many inventive ways to bring the landscape into the story, using snowbound locales and claustrophobic interiors in a well-realized visual scheme. Roger Deakins' cinematography is superb and Carter Burwell's magnificent score is a wealth of folksy melodies and tragic themes.
Pierre d'André - ROC
Un sujet d'une certaine originalité, une sombre histoire très bien interprétée, une atmosphère bien rendue, mais des longueurs et des digressions. (...) des violences abominables [aussi], avec une scène horrible qui soulève le coeur.
Leonard Klady - Variety
FARGO is unquestionably blessed by its first-rate cast. Though McDormand, Macy and Buscemi have few scenes together, they work like an ensemble. The trio and Stormare go for a simple, naturalistic quality right down to the characters' clothing and the amusingly flat accent of the upper Midwestern U.S.
Yvan Stern - Ciné-Feuilles
L'intérêt et le ressort de FARGO viennent (...) de la confrontation de personnages atypiques. Cadre de cette confrontation, le Midwest: l'hiver et une neige laiteuse, une campagne américaine banale avec de rares excentricités (...) et, tout d'un coup, une soudaine explosion de violence.
Peter Stack - The San Francisco Chronicle
The Coen brothers (...) return to the twisted brilliance of their BLOOD SIMPLE days with FARGO, a crime tale that is darkly funny even when it's chilling. (...) The casting is brilliant. (...) Frances McDormand is unforgettable as a small-town police chief.
Pierre Deschamps - Les Fiches du Cinéma
D'une facture plus classique, plus commerciale aussi, FARGO n'en demeure pas moins un petit bijou de mise en scène et d'interprétation. (...) Les plans sont travaillés à l'extrême, les cadrages composés avec rigueur et talent.
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Excellent film noir, très drôle, intense et violent. J'aime mieux la première saison de la série que le film, ma série préféré malgré que je n'ai vu que la saison 1, la saison 2 c'est une histoire différente. J'hésite entre (2) et (1).
J'attribue à ce film la Cote