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Chamane

Fr. 1995. Aventures de Bartabas avec Igor Gotesman, Spartak Fedotov, Vladimir Yakovlev. Un musicien qui s'est évadé d'un goulag en plein hiver fuit dans la taïga à dos de cheval. Road-movie marqué du goût du mysticisme. Mélange valable d'éléments quasi-documentaires et de lyrisme. Rythme lent. Décors naturels bien utilisés. Interprétation dans le ton.

Général
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Chamane (Chamane)

Général Général

Fr. 1995. Aventures de Bartabas avec Igor Gotesman, Spartak Fedotov, Vladimir Yakovlev.

Un musicien qui s'est évadé d'un goulag en plein hiver fuit dans la taïga à dos de cheval. Road-movie marqué du goût du mysticisme. Mélange valable d'éléments quasi-documentaires et de lyrisme. Rythme lent. Décors naturels bien utilisés. Interprétation dans le ton.

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Évadés d'un goulag en plein hiver sur des chevaux sauvages qu'ils ont capturés, un vieux chamane et un jeune musicien font face à l'immensité de la taïga qui les sépare de toute trace de civilisation. Blessé gravement durant l'évasion, le vieillard meurt, laissant Dimitri affronter seul la nature sauvage, l'hiver glacial, la faim et la fatigue. Ces épreuves renforcent néanmoins le fugitif qui fait diverses rencontres durant son parcours. Il arrive enfin dans une ville où il prend un repas au restaurant, passe la nuit avec une femme, puis retourne dans la taïga.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Auteur d'un premier film, MAZEPPA, au style plutôt maniéré, Bartabas signe ici une oeuvre beaucoup plus sobre sur le plan formel. Les préoccupations du cinéaste semblent néanmoins se confirmer, puisqu'à l'instar de MAZEPPA, CHAMANE est marqué du goût du mysticisme, de la quête de soi et de l'expérience initiatique. Il s'agit cette fois d'un road-movie à cheval qui se déroule dans les paysages désolés et glacés de la taïga russe. Reléguant bien vite au second plan les éléments de suspense reliés au statut de fugitif du héros, le cinéaste se concentre sur le caractère proprement initiatique de sa fuite qui se transforme en un voyage intérieur permettant au protagoniste de communier avec la nature et de trouver sa place dans le cosmos! Passant de scènes quasi-documentaires (celle avec une tribu d'autochtones, par exemple) à des passages d'un lyrisme recherché, l'auteur livre une oeuvre qui se tient, même si son rythme lent risque de décourager bien des spectateurs. La réalisation profite à plein des décors naturels et l'interprétation est dans le ton voulu.

Texte : Martin Girard

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