É.-U. 1995. Drame social de Ash avec Darling Narita, Peter Greene, Michael Newland. Vêtue d'un uniforme volé à un policier, une comédienne parcourt pendant toute une journée les quartiers ethniques de Los Angeles. Film artisanal à l'idée de base intéressante. Réflexion manquant de point de vue. Mise en scène insuffisamment énergique. Interprètes moyens.
Vêtue d'un uniforme volé à un policier, une comédienne parcourt pendant toute une journée les quartiers ethniques de Los Angeles. Film artisanal à l'idée de base intéressante. Réflexion manquant de point de vue. Mise en scène insuffisamment énergique. Interprètes moyens.
Tourné avec un budget de vingt mille dollars, ce long métrage d'un réalisateur qui se fait appeler simplement Ash se veut une odyssée lucide et provocante dans l'enfer des ghettos ethniques de Los Angeles. Ce film choc au message un peu court mais fort bruyant voudrait faire de son héroïne une kamikaze, sorte de descendante de Thelma and Louise. Hélas, au-delà de l'énumération des principaux maux urbains décrits à l'aide de quelques vérités toutes faites, le scénario n'arrive pas vraiment à formuler une réflexion qui refléterait le point de vue du cinéaste sur la question. Découpé en une série d'épreuves ou de rencontres, le récit avance sans réel but, chose que révèle la dernière partie floue du film, dont Ash se débarrasse un peu comme d'un mal nécessaire. Tourné avec une caméra à l'épaule pas assez énergique (compte tenu du sujet), ses scènes semblent raccordées sans trop de souci de continuité. Darling Narita essaie de composer un personnage crédible, qu'elle défend pourtant difficilement dans certaines scènes trop invraisemblables.
Texte : Martin Bilodeau