Fr. 1994. Drame biographique de Jacques Rouffio avec Didier Bezace, Yves Jacques, Isabelle Gélinas. La vie et l'oeuvre de Charles Pathé, fondateur de la première maison en France à intégrer à la fois production, distribution et exploitation de films. Téléfilm aux nombreux raccourcis historiques. Mièvre joliesse des images. Caractérisation naïve des personnages. Bonne volonté des interprètes.
La vie et l'oeuvre de Charles Pathé, fondateur de la première maison en France à intégrer à la fois production, distribution et exploitation de films. Téléfilm aux nombreux raccourcis historiques. Mièvre joliesse des images. Caractérisation naïve des personnages. Bonne volonté des interprètes.
Cette production de facture télévisuelle semble avoir les prétentions d'une biographie bien documentée qui tracerait le portrait authentique d'un visionnaire. Or, le scénario de Jacques Rouffio et de Jean Gruault - qu'on a connu plus à l'aise auprès d'Alain Resnais et de François Truffaut - repose sur les événements comme moteurs du personnage et non sur le personnage comme initiateur des événements. Le récit donne ainsi l'impression que les débuts du cinéma sont caractérisés par une série de hasards tenant plus d'une fiction hollywoodienne que du choc de la révolution industrielle. La mièvre joliesse des images, la caractérisation naïve des protagonistes et les nombreux raccourcis historiques réduisent autant l'apport considérable de Charles Pathé qu'ils discréditent le film lui-même. Dommage que la bonne volonté des interprètes ne parvienne pas à sauver l'ensemble.
Texte : Martin Bilodeau