G.-B. 1994. Drame de Milcho Manchevski avec Rade Serbedzija, Katrin Cartlidge, Grégoire Colin. Un photographe macédonien quitte Londres pour se retrouver impliqué malgré lui dans les tensions ethniques de son pays. Belle illustration de la situation prévalant dans l'ex-Yougoslavie. Récit formant une sorte de cercle vicieux. Présence très expressive des interprètes.
Un photographe macédonien quitte Londres pour se retrouver impliqué malgré lui dans les tensions ethniques de son pays. Belle illustration de la situation prévalant dans l'ex-Yougoslavie. Récit formant une sorte de cercle vicieux. Présence très expressive des interprètes.
Pour illustrer le fossé qui ne cesse de s'élargir entre les ethnies de l'ex-Yougoslavie et la difficulté qu'éprouve le monde occidental à réellement cerner la haine quasi endémique dont souffrent les Balkans, le réalisateur fonde sa structure narrative sur trois épisodes bâtis selon un même canevas précis. Bien que leurs contextes différents soient réunis par un lien ténu, ces récits s'entremêlent de façon à former un étonnant cercle vicieux qui symbolise d'une certaine manière l'éternel recommencement de l'histoire. Ce film à caractère prémonitoire démontre on ne peut mieux comment le fanatisme de certains peut engendrer un conflit plus général. Admirablement captée par la caméra, la beauté mélancolique des paysages macédoniens semble annoncer la tragédie qui risque de s'y jouer dans un avenir proche. Les interprètes possèdent une présence très expressive.
Texte : Christian Depoorter