Can. 1994. Drame de moeurs de Stephen Williams avec Peter Williams, David Smith, George Harris. Un Torontois d'origine jamaïcaine est tiraillé entre l'aide qu'il promet à son cousin et sa complicité avec un usurier à qui son parent doit de l'argent. Scénario prévisible mais riche en observations sociologiques. Réalisation nerveuse. Photographie chaude. Interprétation solide.
Un Torontois d'origine jamaïcaine est tiraillé entre l'aide qu'il promet à son cousin et sa complicité avec un usurier à qui son parent doit de l'argent. Scénario prévisible mais riche en observations sociologiques. Réalisation nerveuse. Photographie chaude. Interprétation solide.
À l'âge de 27 ans, Stephen Williams signe ici un premier long métrage fort prometteur. Malgré un scénario assez prévisible, rappelant le récent FRESH de Boaz Yakin et l'univers de Spike Lee, le réalisateur y injecte tout de même de nombreuses observations intéressantes sur la minorité jamaïcaine de Toronto. La pertinence sociale du document s'avère donc non-négligeable. Sa réalisation témoigne d'une assurance peu commune chez quelqu'un d'aussi jeune. En effet, la mise en scène nerveuse, le montage serré et la superbe photographie ambrée de David Franco illustrent bien la personnalité et la vision du réalisateur. Il en résulte un film chaleureux et attachant, en dépit d'une musique parfois envahissante. Des comédiens peu connus campent solidement des personnages bien définis.
Texte : Alain Dubeau