Can. 1994. Science-fiction de Philip Jackson avec Michael St. Gerard, Brigitte Bako, Ned Beatty. En 2014, deux jeunes scientifiques et un policier tentent de neutraliser un criminel qui s'est emparé d'un appareil permettant de cloner les êtres humains. Scénario diffus. Atmosphère futuriste d'un tape-à-l'oeil artificiel. Mise en scène empruntée. Interprétation superficielle.
En 2014, deux jeunes scientifiques et un policier tentent de neutraliser un criminel qui s'est emparé d'un appareil permettant de cloner les êtres humains. Scénario diffus. Atmosphère futuriste d'un tape-à-l'oeil artificiel. Mise en scène empruntée. Interprétation superficielle.
Décrivant une société impersonnelle et froide où la violence et les fantasmes sexuels sont les seuls exutoires, ce film d'anticipation compense par un tape-à-l'oeil artificiel une pénurie flagrante de moyens. Le réalisateur semble croire qu'il suffit de plaquer des gadgets électroniques dans un décor insolite pour évoquer une ambiance futuriste. Si le procédé permet quelques trouvailles intéressantes, il ne parvient pas à faire oublier au spectateur l'inconsistance chronique du scénario. De plus, l'insertion constante d'écrans de télévision dans le récit n'est pas sans rappeler lourdement l'atmosphère imposée par l'omniprésent Big Brother dans le roman "1984". L'idée de départ rapidement abandonnée devient un prétexte au développement d'un thriller policier plutôt mal ficelé où les éclairages enfumés, les pirouettes de caméra et les ellipses s'additionnent dans une mise en scène confuse et empruntée. Malgré la présence de comédiens de talent, l'interprétation sans nuance se moule au ton superficiel de l'ensemble.
Texte : Alain P. Jacques