Fr. 1994. Drame psychologique de Charlie Van Damme avec Richard Berry, François Berléand, Inês de Medeiros. Après le suicide d'un ami, un violoniste renommé décide de joueur exclusivement dans le métro où il espère toucher les gens ordinaires. Scénario plutôt mince émaillé de longueurs. Passages envoûtants. Psychologie vague. Onirisme pas très subtil. Composition réussie de R. Berry.
Après le suicide d'un ami, un violoniste renommé décide de joueur exclusivement dans le métro où il espère toucher les gens ordinaires. Scénario plutôt mince émaillé de longueurs. Passages envoûtants. Psychologie vague. Onirisme pas très subtil. Composition réussie de R. Berry.
LE JOUEUR DE VIOLON possède indéniablement une grande qualité d'envoûtement, tout en posant en filigrane un questionnement intéressant sur la démocratisation de la culture. Pour un peu, la précision des mouvements de Richard Berry ferait oublier que l'on doit le brio de l'interprétation musicale au virtuose Gidon Kremer. La perfection de l'acteur et l'insistance avec laquelle Charlie Van Damme communique son amour absolu pour la musique ne peuvent cependant masquer les longueurs qui émaillent un propos somme toute fort mince. De plus, les raisons qui font sombrer un grand artiste dans la clochardisation sont trop vaguement évoquées par un réalisateur qui ne craint pas de verser dans un onirisme pas toujours subtil par souci de l'image léchée.
Texte : Christian Depoorter