L’AVIS DE MEDIAFILM

Sous prétexte de livrer un divertissement dans la grande tradition hollywoodienne du cinéma d'aventures à saveur africaine, l'auteur n'épargne au spectateur aucun stéréotype sur les méchants indigènes. Tous les clichés «folkloriques» du genre, que ce soit la bouffe à base de serpent ou la traversée du désert sous un soleil de plomb, sont réunis dans un scénario où fourmillent les invraisemblances les plus ridicules. Ainsi, cette poursuite peu enlevante se présente comme une version aseptisée et falote du NAKED PREY de Cornel Wilde, que d'aucuns considèrent comme un modèle du genre. Ces péripéties naïves sont illustrées avec un minimum de savoir-faire technique qui ne parvient pas vraiment à créer le suspense ou la tension voulus. Aux prises avec des personnages plutôt niais, les interprètes sont de plus desservis par une direction d'acteurs relâchée.

Texte : Martin Girard