G.-B. 1994. Drame de moeurs de Terence Davies avec Gena Rowlands, Jacob Tierney, Diana Scarwid. Dans les années 1940, un garçon grandit au sein d'une famille pauvre dans une communauté rurale et puritaine du Sud des États-Unis. Mélange de réalisme social et de rêverie poétique. Traitement un peu distant. Rythme lent. Composition visuelle recherchée. Grande conviction des interprètes.
Dans les années 1940, un garçon grandit au sein d'une famille pauvre dans une communauté rurale et puritaine du Sud des États-Unis. Mélange de réalisme social et de rêverie poétique. Traitement un peu distant. Rythme lent. Composition visuelle recherchée. Grande conviction des interprètes.
Terence Davies (Distant Voices, Still Lives et The long Day Closes) délaisse son Liverpool natal pour s'intéresser à la vie dans une communauté rurale américaine des années 40. Ce changement de contexte est moins radical qu'il n'y paraît, puisque Davies demeure fidèle aux thèmes de ses oeuvres précédentes: la famille, l'influence de la religion et du cinéma sur la société de l'époque et, surtout, la description du monde adulte vu à travers la vision d'un enfant. Inspiré visuellement par les peintures d'Andrew Wyeth et d'Edward Hopper, The Neon Bible se présente comme une rêverie poétique au traitement un peu distant. Mais, en dépit d'une facture résolument stylisée, l'auteur réussit quand même à évoquer de façon palpable le contexte social du Sud rural et puritain. Ainsi, les envolés lyriques succèdent aux passages plus réalistes dans un ensemble au rythme lent et à la composition visuelle recherchée. Les interprètes jouent avec beaucoup de conviction.
Texte : Martin Girard