L’AVIS DE MEDIAFILM

Alexandre Arcady (LE GRAND CARNAVAL) a dérogé à son cinéma habituellement consacré aux Pieds-Noirs et à la mafia parisienne pour s'investir dans cette histoire sentimentale calquée sur les films hollywoodiens du genre. Il a repris à son compte le thème de la rédemption, ainsi que l'obligatoire «happy-end» livré contre toute vraisemblance. La mise en scène limite son originalité aux nombreux gros plans du visage peu évocateur de la jeune fille. Sur un sujet qui avait le potentiel du PETIT CRIMINEL et du PETIT PRINCE A DIT, deux oeuvres parentes et combien plus audacieuses, Arcady s'en est tenu au statu quo, ne réglant aucun des conflits moraux soulevés par les relations du médecin avec l'adolescente et avec son père. Il en résulte un film sans risques et sans discours, que l'impressionnante distribution ne parvient pas à rendre crédible.

Texte : Martin Bilodeau