Une femme dans la trentaine avancée réfléchit à la possibilité d'avoir un enfant. Personnages sympathiques. Ton guilleret. Dialogues abondants. Réalisation quelque peu terne. Interprétation naturelle.
Ce nouvel opus du cinéaste indépendant Henry Jaglom porte sa marque d'auteur en marge des conventions. À l'instar de ses films précédents, on y trouve une propension aux dialogues abondants ainsi qu'un traitement fictif influencé par le documentaire. Ici, les angoisses d'une femme dans la trentaine avancée, qui sent son désir de maternité se faire pressant, lui servent de prétexte à l'exploration de thèmes tels que l'enfantement et les relations amoureuses. Malgré l'aspect bavard de ce film hybride, on ne s'ennuie pas une minute, tant la galerie de personnages s'avère diversifiée, sympathique et intéressante. Il va sans dire que l'interprétation d'un naturel désarmant contribue également à l'atmosphère guillerette qui se dégage de BABYFEVER. La mise en scène, au demeurant répétitive et terne, s'efface pour laisser toute la place aux conversations.
Texte : Alain Dubeau