Fr. 1994. Drame psychologique de Diane Kurys avec Anne Parillaud, Béatrice Dalle, Patrick Aurignac. Une jeune artiste peintre, qui vit depuis peu avec son amant, accueille sa soeur dont la présence finit par rouvrir de vieilles blessures. Huis clos au climat de paranoïa plutôt fabriqué. Mise en scène manquant d'audace. Personnages peu crédibles. Interprétation ordinaire.
Une jeune artiste peintre, qui vit depuis peu avec son amant, accueille sa soeur dont la présence finit par rouvrir de vieilles blessures. Huis clos au climat de paranoïa plutôt fabriqué. Mise en scène manquant d'audace. Personnages peu crédibles. Interprétation ordinaire.
Parsemée d'émotions tendres et d'une belle justesse de ton, l'oeuvre de Diane Kurys s'est toujours distinguée par son observation subtile des petits faits de la vie quotidienne. Et voici que sa dernière réalisation vient légèrement ternir cette réputation pourtant amplement méritée. En s'engageant dans un huis clos centré sur des rapports sadomasochistes irrationnels, la réalisatrice s'est aventurée sur un terrain assez casse-cou qui demandait une plus grande acuité du trait psychologique et une mise en scène d'une audace plus prononcée. L'ambiguïté des relations entre soeurs est certes palpable, mais curieusement, il est difficile de se sentir concerné par la paranoïa ambiante, tant celle-ci semble fabriquée. De plus, ballottée entre le suspense psychologique et la comédie, Kurys éprouve du mal à marquer de son empreinte habituelle le déroulement de cette confrontation. La crédibilité des personnages en prend donc un coup, surtout que des comédiennes de talent ne se révèlent pas toujours au meilleur de leur inspiration.
Texte : Christian Depoorter