Alg. 1993. Conte de Mohamed Chouikh avec Mohamed Ali Allalou, Selma Shiraz, Youcef Benadouda. Un ancien combattant du FLN algérien qui souffre d'amnésie depuis trente ans s'enfuit d'une clinique en croyant son pays toujours sous occupation. Charge idéaliste parfois un peu naïve. Illustration assez sobre. Interprétation convaincue.
Un ancien combattant du FLN algérien qui souffre d'amnésie depuis trente ans s'enfuit d'une clinique en croyant son pays toujours sous occupation. Charge idéaliste parfois un peu naïve. Illustration assez sobre. Interprétation convaincue.
N'épargnant aucun des protagonistes, cette charge idéaliste et parfois un peu naïve se présente comme un conte moral vaguement inspiré d'une légende du Coran et de la Bible. Dans le climat actuel d'insécurité que subissent les intellectuels algériens, il fallait un certain courage pour oser critiquer sans détour le malaise de ce pays. Le film démarre cependant dans une certaine confusion. Il faut ainsi de longues minutes au spectateur avant de situer l'enjeu du récit. Par après, ce dernier prend plus l'allure d'un touchant cri du coeur que d'un diagnostic froid et précis. Malgré quelques passages d'une symbolique un peu appuyée, l'illustration évite en général la fioriture. L'interprétation semble pour le moins convaincue, à défaut d'être tout à fait naturelle.
Texte : Christian Depoorter