Dans la ville de Mâcon au XIIIe siècle, les récoltes sont mauvaises et les femmes stériles. C'est pourquoi lorsqu'une vieille femme laide enfante un bébé d'une extraordinaire beauté, les habitants superstitieux voient là un signe divin porteur d'espoir. Aussitôt, la grande soeur du poupon, une jolie vierge, prétend être la vraie mère et institue un culte des plus fructueux. Sceptique face à ce pseudo-miracle, le fils de l'évêque de Mâcon se laisse néanmoins séduire par la jeune femme. Mais avant d'avoir pu s'accoupler, il meurt de façon atroce. Tenue responsable de cette mort, la vierge se fait confisquer son petit frère par le clergé qui détourne le culte à son profit. Elle se venge alors en tuant l'enfant. Sa punition sera terrible.
L’AVIS DE MEDIAFILM
Tirée de faits authentiques, cette histoire insolite est racontée sous forme d'une pièce en trois actes, présentée au XVIIe siècle devant un public florentin qui interagit constamment avec les acteurs. En ce sens, rarement les liens entre le théâtre et la vie n'auront été montrés de manière aussi dérangeante. Tant par le désir de choquer l'auditoire en accumulant les situations outrées et scabreuses que par la structure linéaire du récit, BABY OF MÂCON est à rapprocher dans l'oeuvre de Greenaway de THE COOK, THE THIEF, HIS WIFE AND HER LOVER. D'une pure splendeur visuelle, l'ensemble dégage un sentiment de solennité propre à l'univers esthétique du réalisateur. Volontiers stylisé, le jeu des interprètes sait exprimer la complexité d'un texte riche et raffiné.
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