Can. 1993. Drame sentimental de Léa Pool avec Valérie Kaprisky, Jean-François Pichette, Jolianne L'Allier-Matteau. Deux jeunes gens vivent une aventure amoureuse dans un train à destination de Vancouver. Scénario par trop littéraire. Rythme lent. Mise en images plutôt terne. Interprétation assez fade. (sortie en salle: 4 février 1994)
Deux jeunes gens vivent une aventure amoureuse dans un train à destination de Vancouver. Scénario par trop littéraire. Rythme lent. Mise en images plutôt terne. Interprétation assez fade. (sortie en salle: 4 février 1994)
Léa Pool a conçu un scénario par trop littéraire qui n'arrive guère à émouvoir ou à faire rêver, malgré la nature de l'aventure qui réunit les deux protagonistes. Sommairement brossées et sans véritable mystère, les péripéties de ces derniers finissent même par lasser. En dépit de l'insertion de flash-backs et de passages oniriques qui tendent à insuffler un peu de vie à l'ensemble, le rythme du film demeure quand même lent. De facture très réaliste, la photographie confère aux images un aspect tristounet qui ne rend pas très bien la passion et la sensualité que veut communiquer la réalisatrice. L'interprétation assez fade en révèle finalement bien peu sur les "mouvements du désir".
Texte : Johanne Larue
Jean-Luc Bertet - Les Fiches du Cinéma
L'atmosphère est agréable, les interprètes impliqués et justes, et le décor de ce train transcontinental parfaitement romantique et dépaysant. Pourtant, il est bien difficile d'être réellement séduit. Le récit est vraiment trop fleur bleue et convenu, et si lent ! ...
Georges Blanc - Ciné-Feuilles
Avec ANNE TRISTER, qu'elle avait réalisé en 1985, Léa Pool s'était déjà révélée d'une très grande sensibilité. Elle récidive dans cette remarquable analyse de sentiments, admirablement servie (...) par J-F. Pichette et surtout V. Kaprisky (...).
Léon Bourdic - ROC
La réalisation est particulièrement déficiente. À côté de quelques beaux (mais rares) extérieurs, l'action traîne, sans que la réalisatrice se soit préocupée de fouiller la psychologie de ses personnages, alors qu'elle aurait pu profiter du confinement pour faire se choquer leurs tempéraments.
Brendan Kelly - Variety
Cinematographer Pierre Mignot, who's worked extensively with Robert Altman, nicely juxtaposes hand-held shots of the tight, claustrophobic interiors with broad outdoor vistas, and the image of Canuck landscape haunt this intimate love story.
Georges Privet - Voir
(...) Le problème [du film] en est peut être un d'ambition artistique ; en tentant de saisir, de manière oblique, la naissance d'un sentiment indicible, Léa Pool s'est tout simplement attaquée à un sujet presque impossible à dramatiser. Et son cinema se heurte ici à un mur qu'il ne parviendra pas à franchir.