Un professeur d'université est injustement accusé d'avoir violé une de ses étudiantes. Mélange de clichés rétrogrades et de démagogie douteuse. Mise en scène d'une élégance glacée. Interprétation vide.
En personnifiant le mal sous les dehors d'une nymphomane manipulatrice, ce film rejoint la flopée de drames de moeurs qui se nourrissent d'un mélange identique de clichés rétrogrades et de démagogie douteuse. Ce manichéisme primaire mériterait sans conteste le titre du film. D'ailleurs, le manque de sensibilité et de subtilité des auteurs ne transparaît jamais autant que dans l'effarant bâclage de la conclusion. D'une élégance glacée, la réalisation se situe au niveau technique d'un téléfilm moyen dont le récit navigue allègrement entre les genres sans souci d'homogénéité. Voués à des archétypes, les interprètes se présentent comme de véritables baudruches.
Texte : Christian Depoorter