É.-U. 1991. Drame de moeurs de Ken Russell avec Theresa Russell, Benjamin Mouton, Antonio Fargas. Une prostituée de Los Angeles se remémore les événements malheureux qui l'ont conduite à faire le trottoir. Origine théâtrale évidente. Illustration d'effets excessifs prenant le pas sur le sujet. Manque de diversité visuelle. T. Russell fort convaincante.
Une prostituée de Los Angeles se remémore les événements malheureux qui l'ont conduite à faire le trottoir. Origine théâtrale évidente. Illustration d'effets excessifs prenant le pas sur le sujet. Manque de diversité visuelle. T. Russell fort convaincante.
Si l'origine théâtrale du scénario s'avère par trop évidente, on peut se demander pourquoi un cinéaste expérimenté comme Ken Russell ne s'est pas donné la peine de fignoler un peu plus son travail, quitte à changer la structure du récit de façon à le rendre moins statique. Que le personnage central prenne la caméra à témoin étonne dans un premier temps, malheureusement la répétition de ce procédé finit par lasser rapidement. Comme à son habitude, le réalisateur a parsemé son illustration d'effets excessifs qui prennent le pas sur le sujet. Les confins de la détresse humaine dans lesquels il place son héroïne n'en paraissent que moins touchants. Même si les monologues incessants de son "one-woman show" manquent sérieusement de diversité visuelle, Theresa Russell s'avère fort convaincante, jouant savoureusement sur la note caricaturale.
Texte : Christian Depoorter